No future for you. No future for me.

En réalité, cet article n’est qu’un pauvre prétexte pour me distraire de mes longues révisions en ce week end Pascal. Bon, je me dis que je ne suis pas la seule. Il y a pire que moi : les terminales qui passent aussi leurs semaines de bac blanc (dans mon lycée, en tout cas.) et bien sûr les étudiants en prépas. (Mais bon, c’est eux qui ont fait le choix de ne pas avoir de vie durant ces deux années de prépa. Maintenant, il faut assumer. Je les supporte à 100% bien sûr. Bah oui, dans ces élèves de prépas grouillent de futurs bons partis. Je surveille mes arrières.)

Ceci est un billet dit « My so called Life ». Ces derniers temps, ça a été un peu « La Folie Sacha ». Et parfois, j’oublie que vous ne regardez pas tous la Nouvelle Star. Vous avez mieux à faire. Et je comprends parfaitement.

Depuis que je suis petite (j’ai toujours été petite.) mon plus jeune âge, mes parents, très inquiets, me demandaient ce que je voulais faire de ma vie.

Enfant, j’adorais l’école. J’aimais mes copines. Je détestais les garçons. A cet époque. Ça me paraît loin. Les garçons, c’était le mal. Bon, j’avais, bien sûr, mon amoureux de service. Mais chuutt ! Je ne voulais pas être la risée de tous « Oh elle est amoureuse ! Oh, elle est amoureuse ! » Quand on était gosses, être amoureuse était une tare. Mais maintenant, on ne demande que ça :

Tomber amoureux.

J’aimais être en tête de la classe. (Fausse modestie. J’aimais être première de la classe.) Il y a un temps où je fus intelligente. J’avais sauté une classe mais comme toutes bonnes surdouées, on se fatigue. Et la paresse prend la place. Et j’aimais plus que tout ma maîtresse. (L’autre sens.)

« Qu’est ce que tu veux faire plus tard, Cécile ?

-Je veux être maîtresse ! (Plus dans un sens que l’autre, maintenant.) « 

Maîtresse, c’est tout bénef. La sieste (on peut la faire pendant que les mômes dorment ?), les vacances, les copies à corriger (je pensais que c’était drôle de corriger des copies.) et les élèves vous aiment.

Ça, c’était ce que je pensais avant.

Après au collège, les profs n’étaient plus des saints. Du tout. Je ne les traitais plus avec le même respect. Et pas de respect du tout pour certains. C’était plus  » Quelle pute ! » ; Quel « Son of bitch » ; Même moi, tête de classe, je me payais le luxe de les insulter. Alors je n’arrive même pas à imaginer ceux que les profs n’aimaient pas. (Oui, parce que, moi, les profs me surkiffaient)

Je ne considérais plus les profs comme des personnes qui nous enseignaient leurs savoirs érudits, qui formaient la future génération. Je les considèrais comme des pauvres M’dame ou M’sieur qui n’avaient pas réussi dans leur domaine de prédilection. Face à cet échec, ils avaient été obligé de prendre ce job mal payé avec des élèves qui n’ont que faire de leurs cours.

Ces derniers temps, ma vision des profs a beaucoup changé. (La maturité, peut être ?) En 3ème, j’ai eu la chance d’avoir une jeune prof d’histoire/géo très cool et jolie (ça change, des vieilles aigries de la vie.) qui m’a très vite donner le goût de l’histoire que j’ai toujours depuis. (J’ai la meilleure moyenne en histoire. Heh.)

Et cette année, j’ai rencontré la prof de français la plus investie et passionnée par son travail au monde. Tous mes succès de cette année (Le bac de français et le TPE) ne seront que grâce à elle. Merci, Madame Square. (Traduire.)


J’avais donc perdu ma vocation pour l’enseignement. Je me suis donc tournée vers des métiers dits « sûrs » et « sécurisant ».

-Je voulais devenir chimiste. (Jamais de la vie ! A présent. La chime, c’est nul. C’est chiant.)

-Je voulais ensuite devenir banquière. (C’est chiant à en mourir)

-Faire du commerce internationale. (Mon chinois craint à mort. J’ai abandonné la section internationale.)

Et maintenant, journaliste.

Ce n’est pas le métier avec le plus de débouchés, ça, c’est sûr. Mais c’est ce qui me plaît le plus. Ensuite, le salaire, je m’en fous un peu. Je ne dis pas que je suis pétée de thunes mais mes parents ont des ressources pour subvenir à mes besoins aussi longtemps que nécessaire.

Mais pour être totalement franche, ce que je veux faire ? Je n’en sais foutrement rien.

« Qu’est ce que tu veux être, plus tard ?

-Putain. Je veux être heureuse. C’est tout ce que je veux : être heureuse.

-Tu sais que ce n’est pas un métier. C’est un état d’esprit.

-Oh, ta gueule. »

Mais regardez ce que j’ai trouvé. Le petit Benjamin, qui j’avoue, me fait craquer quand il chante comme ça.

7 réflexions sur “No future for you. No future for me.

  1. Mademoiselle V dit :

    Bienvenue au club des gens qui n’ont pas un avenir tout tracé en tête depuis qu’ils ont 5 ans ! bon je peut pas t’aider etant donné que je ne peut pas m’aider moi même mais en tout cas j’espere pour toi que tu trouvera plus vite que moi et je plussoie complétement être heureuse au quotidien c’est déjà un vrai challenge alors c’est peut être ca le but a atteindre !

  2. Hajar dit :

    Heureusement que le bonheur est le chemin et non la destination! (j’ai trop la flemme pour développer)

    Quand j’étais petite je voulais être maîtresse puis journaliste mais sans trop de conviction pour les deux, surtout que mes parents avaient tout de suite étouffé ce désir de journalisme, un métier pas assez à la hauteur, d’après leur échelle imaginaire.

    A l’age de 12ans, je savais exactement ce que je voulais faire : astronome ou astrophysicienne, le pied! J’ai fini par rejoindre une école de commerce et de gestion et 12ans après mes 12ans, je suis consultante junior en ressources humaines. Je détestais mon école sup et je détestais mon job au départ, c’est à dire durant 2 ans de boulot, aujourd’hui je commence à y prendre gout de plus en plus, en essayant de le voir d’un angle approprié qui m’apporterait mon bonheur par la même occasion. Mais finalement ce que j’aurai aimé faire c’est de la philo puis prof de philo. Certains me disent que ce n’est pas trop tard mais moi je dis qu’heureusement la philo, je peux la lire et en débattre et la fructifier dans ma tête quand je veux, où je veux et sans aucunes conditions.

  3. Salomé dit :

    Chidori, tu as encore le temps de trouver ta voie, tu n’es qu’en première… De nos jours, de plus en plus d’étudiants se réorientent. Il faut que tu réfléchisses, que tu choisisses un domaine qui te plaît et où tu penses pouvoir t’épanouir.

    Quand j’étais enfant, je voulais être hôtesse de l’air, pour voyager.
    Au collège, je me rêvais egyptologue ( le programme d’histoire de 5ème, aidant ).
    Au lycée, je me voyais journaliste.

    Et finalement, après mon Bac, je suis entrée à la Faculté de Droit. C’est dur, dur, dur et parfois je me dis que j’aurai peut-être dû passer le concours d’assistante sociale. Mais j’aime ce que j’étudie, et je devrais, à la fin de l’année, enfin, avoir mon Deug ( Bac + 2 ). Tout cela, pour te dire que même aujourd’hui, je ne sais pas trop ce que je ferai plus tard. J’aimerai être greffier ou bien encore passer un Master de Droit Social et travailler dans les ressources humaines.
    Donc tu vois, tu n’es pas la seule à te poser des questions et tu as encore du temps… D’ailleurs, tu penses toujours passer les concours de Sciences-Po ?

    Sincèrement, j’aimerai avoir le pouvoir d’aller faire un petit tour, dans le futur, genre comme dans les Frères Scott, un saut de cinq ans, pour voir quel job j’aurai, comment sera mon mec, ma vie, quoi et aussi jeter un coup d’oeil, à la vie de mes amis, d’aujourd’hui…

  4. Lizzie dit :

    Il serait peut-être temps que je te laisse un commentaire non ? 😉

    J’ai beaucoup aimé lire cette note. J’ai souri parce que quand j’étais petite, je voulais aussi être maîtresse et pour exactement les mêmes raisons que toi ! Contrairement à toi, après avoir quand même voulu faire (en vrac) avocate, juge des enfants, journaliste, attachée de presse, je suis revenue à ma « vocation » première (aka l’enseignement).

    Du coup, me v’là un peu terrifiée en pensant que mes élèves pensent sûrement comme toi quand mon « cas » vient sur la table ! 😀

    Plus sérieusement, si le journalisme te tente, fonce ! Et c’est franchement normal à 17 ans de ne pas savoir quoi faire de sa vie ! 😉

  5. Cécile dit :

    Mademoiselle V : Ça me rassure…PAS DU TOUT, ce que tu me dis. J’aimerai savoir ce que je veux faire de ma vie d’ici 4 ans au moins. Et quel club !

    Hajar : Mais ça veut dire qu’on tire un trait sur celle qu’on aurait voulu être. Quand tu étais gosse, tu ne rêvais certainement pas d’être consultante junior en ressources humaines. C’est un peu triste, je trouve. Moi, je te conseille de suivre tes rêves. Mais de garder ton job de côté, mais de faire ce que tu veux faire à côté. On a qu’une vie. Autant qu’elle soit avec le moins de regrets que possible, non ?

    Salomé : Ce que je trouve nul, c’est que j’ai l’impression que chaque choix que je fais, à 16 piges, est définitif pour le reste de ma vie. Sciences po, toujours dans mes projets. Mais j’ai l’impression que si je n’y arrive pas, je n’aurai pas d’avenir. Comme si c’était mon seul accès à la réussite. Je flippe.

    Lizzie : Au collège, je pensais cela des profs. Parce qu’au collège, l’environnement était pas super, si tu vois ce que je veux dire. Mais, une fois que je suis arrivée dans ce lycée « prestigieux », les profs étaient vraiment à la hauteur de la réputation du lycée donc extrêmement bon. Je n’ai pas le souvenir de t’avoir laissé un commentaire, non plus. Je le ferai à l’avenir.^^

  6. Salomé dit :

    Je pense qu’il n’y a pas de voie qui mène à la réussite, ce qui permet d’y accéder, c’est l’ambition, le travail, la volonté et le dynamisme 😉
    Mais, je ne me fais pas de souci, pour toi. Je suis sur que tu trouveras et que t’y arriveras…

Répondre à Lizzie Annuler la réponse.