Deep down, everyone is just faking it until they figure it out.

And you will too. Cause you are awesome and everyone sucks. » 

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Il y a deux questions complètement anodines auxquelles je déteste répondre. Malheureusement pour moi, elles surviennent souvent lorsque je rencontre quelqu’un.
La première question est d’où viens tu ? (de l’utérus de mère) La seconde est que fais tu dans la vie?
Je n’ai pas honte de mes origines ou de ce que je fais mais j’ai tendance à être sur la défensive lorsque l’on me pose ces deux questions. J’ai déjà abordé la première question dans un article écrit lorsque j’étais au lycée et mon opinion n’a pas beaucoup évolué depuis.
Je n’aime pas qu’on me demande ce que je fais car je ne sais pas vraiment ce que je fais. Mais contrairement à quelques années auparavant, je ne ressens plus d’angoisse par rapport à ça.
En entrant au collège, je pensais vouloir faire de la chimie. Puis j’en ai fait.
Sur mes fiches d’orientation en 3ème, je disais vouloir travailler à la banque car j’avais 14 ans et on me demandait déjà ce que je voulais faire dans 10 ans. Hum, j’en sais rien. J’ai 14 ans, je veux juste me marier avec Seth Cohen.
Au lycée, le commerce international me semblait être une bonne idée pour une raison que j’ignore. Ça sonnait bien. Tout sonne bien attaché à « international ».
En terminale, le droit était le choix le plus pragmatique.
A la fac de droit, je voulais m’enfuir loin. Enseigner le français dans des pays anglophones se présentait comme la solution idéale.
Au Canada, j’ai arrêté de me mentir à moi même. Je n’ai pas l’étoffe pour être prof. C’est un métier très difficile, surtout quand on n’a pas la vocation.
Maintenant, je sais ce que je vais faire jusqu’en septembre 2017. Après ça, aucune idée.

Et cela a toujours été comme ça depuis que j’ai fini le lycée. Je n’ai jamais vraiment eu de longue stabilité dans mes études. Et jusqu’à cet avril, je ne savais pas ce que j’allais faire à la rentrée 2016. Ce n’est qu’en juillet 2015 que j’ai su quel M1 j’allais faire. Et pour la première fois de ma vie, je suis okay avec cette incertitude dans ma vie. Depuis la fac de droit, je n’ai regretté aucun de mes choix. Même si ces choix ont souvent suscité la confusion, l’inquiétude chez les gens. (« tu fais QUE de l’anglais??? », « tu veux être prof d’anglais??? »)

Donc voilà où j’en suis maintenant. Pendant toutes mes études supérieures, je ne savais pas. J’ai fait des choix par intérêt et non pour des raisons pragmatiques. Tous ces choix m’ont mené à un M2 qui a l’air très intéressant.

Quand on me demande ce que je veux faire, je réponds toujours quelque chose car tout sonne mieux que « Je ne sais pas. ». Mais en vrai, je ne sais pas. Je découvre petit à petit ce que j’aime, ce qui m’intéresse en espérant que cela mène à un travail intéressant aux côtés de personnes qui m’inspirent.
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Une réflexion sur “Deep down, everyone is just faking it until they figure it out.

  1. aaliyahpadthai dit :

    Je comprends très bien parce qu’on me pose les même questions. Et pareil je suis en phase avec mes origines (« du ventre de ma mère » lol, en effet!) et ce que je fais mais qu’est ce que ça apporte vraiment à l’interlocuteur une réponse précise à ces questions? On a juste envie de lever les yeux au ciel…Enfin. Je me dis que si tu ne sais pas encore…ça te regarde c’est ta vie. Peut etre que quand on ne sait pas ce qu’est ça vocation c’est justement bien d’aller dans le chemin des choses qu’on aime. Je pense que si tu fais ça tu as plus de chance de trouver des gens/projets en phase avec toi meme qui pouront t’aider à trouver ta voie. Je te le souhaite en tout cas. Ne pas savoir exactement ce n’est pas gravissime, après tout tu construis ton « bonhome de chemin » comme dirait l’autre. Ton PROPRE chemin un qui t’es propre. Ce qu’en dise les inconnus c’est pas important.

You give away nice like it doesn't cost you anything.